L’infanterie française du début du XVIIe siècle était plutôt disparate, les protagonistes ayant pris l’habitude d’engager des troupes étrangères pour combattre. Le cardinal Richelieu fut le premier à décider le développement d’une armée “nationale”. C’est ainsi qu’en 1640, l’armée française comprenait 150 000 hommes d’infanterie et 30 000 cavaliers. Le esponsable de ce bouleversement s’appelle Michel Le Telieu, et il fut promu Ministre des Armées en 1643. Il créa un grade d’intendant civil, sous les ordres directs de l’officier en chef, qui était en charge de l’approvisionnement et des finances des troupes, des fortifications, des hôpitaux de campagne et de la cour martiale. Le Telieu créa également des “magasins” spéciaux pour le ravitaillement des troupes, particulièrement importants lors de grandes opérations. Il faut savoir que les troupes “mercenaires” comprenaient généralement de gigantesques caravanes d’approvisionnement, les soldats ayant pris l’habitude d’emmener leurs femmes en campagne pour préparer les repas et soigner les blessés. L’arrivée des hôpitaux de campagne et des magasins mettait un terme à tout ceci et rendait les armées beaucoup plus mobiles. Les officiers en chef ne pouvaient même plus choisir leurs aides de camp ni aucun des officiers de leur armée. Seul le Roi en avait le pouvoir. Le fils de Le Telieu, le marquis de Luvuas, reprit le flambeau. La France pouvait alors compter sur la plus puissante de toutes les armées régulières et était à même de conquérir l’Europe. La politique coloniale de la France était en revanche mise en échec par la puissante flotte anglaise.